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Bardo

avec la participation de Alain Boulerot

Composition sonore Anne Germanique « Terra » extrait du cycle « Éléments »

Images,réalisation, montage :

Jean-Paul Devin-Roux

 

« Dans le grand cycle vie-mort-vie, le « Bardo » désigne, dans le bouddhisme tibétain, un état intermédiaire entre la mort et la renaissance. Se relier au cycle de la nature et des saisons, c'est accueillir les changements, les transformations silencieuses mais, à cause des effets imprévus de l'histoire humaine, le réchauffement climatique, l'air, le climat, les sols, tout ce que nous avons rendus instable, interagit désormais avec nous.

« On se trouve soudainement obligés de baisser à nouveau les yeux vers la terre, vers le sol, vers l'ici-bas. Il s'agit bien d'une redéfinition fondamentale de cet être pétri d'humus, que l'on a appelé, pour cette raison, un humain » Bruno Latour « Face à Gaïa » (Huit conférences sur le nouveau régime climatique 2015)

Sur une musique « Terra » extraite d'un cycle de pièces « Eléments » composées par Anne Germanique, la caméra pénètre dans un premier temps, sous le sol, s’y enfonce pour « toucher du doigt » sa fertilité générée par une créature « homo-humus » enfouie dans le sol. De l'hiver au printemps, un étrange processus se trame d’abord sous la terre: une vie organique progresse à bas bruits, transite, mue ou flue. Puis vient la renaissance de la nature sur terre, l'émerveillement du printemps, la sensualité des couleurs et des corps. De lentes et étranges transitions intimes.

« Tout coule, toute forme [imago] est errante et mouvante » Métamorphoses d’Ovide ( livre XV. V 178)

 

« In the great life-death-life cycle, “Bardo” designates, in Tibetan Buddhism, an intermediate state between death and rebirth. Connecting to the cycle of nature and the seasons means welcoming changes, silent transformations but, because of the unforeseen effects of human history, global warming, the air, the climate, the soil, all that which we have made unstable, now interacts with us.

“We suddenly find ourselves obliged to lower our eyes again towards the earth, towards the ground, towards here below. It is indeed a fundamental redefinition of this being kneaded with humus, which we have called, for this reason, a human” Bruno Latour “Facing Gaia” (Eight conferences on the new climatic regime 2015)

To music “Terra” taken from a cycle of pieces “Elements” composed by Anne Germanique, the camera first penetrates, under the ground, sinks into it to “touch with its finger” its fertility generated by a creature “ homo-humus” buried in the ground. From winter to spring, a strange process begins beneath the earth: organic life progresses quietly, transits, moults or flows. Then comes the rebirth of nature on earth, the wonder of spring, the sensuality of colors and bodies. Slow and strange intimate transitions.

“Everything flows, every form [imago] is wandering and moving” Metamorphoses of Ovid (book XV. V 178)

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